SARL

La SARL ou société à responsabilité limitée, peut se définir comme une forme juridique hybride, à mi-chemin entre une société de personne (SA, SAS) qui limite la responsabilité des associés à leurs apports, et une société commerciale classique. C’est un statut un peu passe-partout, qui est forcément très répandu. Il a des avantages et des inconvénients, on vous explique tout ça.

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Sommaire

Une société à responsabilité limitée, c’est quoi ?

Il s’agit sans aucun doute possible du statut juridique favori des entrepreneurs français. Pour cause, il présente des avantages nombreux, avec des statuts types, des formalités cadrées et peu onéreuses, une attractivité pour les investisseurs extérieurs, et surtout aucun capital minimum de départ.

C’est donc un choix qui semble tout naturel, mais c’est tout de même un statut qui réclame une organisation optimale et une bonne définition des différents rôles.

Pour quel type d’entrepreneur ?

Il peut convenir à la plupart des activités que vous soyez garagiste, boulanger ou créateur d’une start-up internet. Il faut un minimum de deux associés pour créer une SARL, et ce n’est donc pas un statut que l’on choisi lorsqu’on souhaite ouvrir sa compagnie tout seul. La plupart des créations d’entreprise entre associés privilégieront ce statut.

Généralement, le statut SARL convient mieux aux entreprises ayant un potentiel élevé en terme de croissance et de développement. Si vous prévoyez d’embaucher, que vous devez investir dans des stocks ou du matériel, alors c’est probablement le statut qu’il vous faut.

Les avantages d’une SARL

Pas de minium de capital social

Le capital social sera librement fixé par les associés en fonction de l’activité, de la taille et des besoins en capitaux de l’entreprise. Cependant le minimum ne doit pas être trop bas, et cohérent avec les exigences économiques et financières de votre projet. D’autant que la responsabilité personnelle des associés peut être engagée.

Seulement 1 cinquième du montant du capital fixé pourra être versé au moment de la constitution. Vous pouvez donc fixer un capital social de 10 000€ qui devra être complété sous 5 ans et verser simplement un premier acompte de 2000€. Votre capital social sera visible et public, plus il sera élevé et plus il inspirera confiance, aux potentiels investisseurs notamment.

La séparation des patrimoines

La responsabilité des associés d’une SARL se limite simplement à leurs apports. En cas de dettes importantes, il n’y a donc pas de risque de devoir les rembourser sur ses biens personnels. Cela ne fonctionne que si l’associé n’est pas gérant, s’il cumule les deux casquettes, alors en cas de cessation de paiements, il peut être condamné à payer personnellement les dettes contractées, notamment si une faute de gestion est détectée.

La possibilité de céder des parts

Avec une SARL, il est tout à fait possible d’augmenter son capital en cédant une partie des parts à des investisseurs extérieurs. Des fonds d’investissements ou des investisseurs particuliers peuvent vous faire confiance et garantir par la même occasion le développement de votre entreprise.

Possibilité de passer par l’impôt sur le revenu

Généralement, une SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés. Toutefois, une entreprise de moins de 50 salariés avec un chiffre annuel inférieur à 10 millions d’euros, à la possibilité de décider d’une imposition à l’impôt sur le revenu. Ce sont l’ensemble des associés qui décide de cette option, et elle sera valable pendant 5 ans maximum.

C’est idéal pour débuter, puisqu’il est courant de générer des pertes la ou les premières années et on réduit alors considérablement nos impôts en fonctionnant de la sorte. C’est également une bonne solution pour les créateurs d’entreprise qui ne se verse pas de dividendes et qui ont d’autres sources de revenus.

Les inconvénients d’une société anonyme à responsabilité limitée

Des règles de fonctionnement très cadrées

La société est aux mains d’un ou de plusieurs gérants selon la structure, nommés parmi les associés ou pas. Les gérants ont tous les pouvoirs pour agir au nom de l’entreprise. Leurs pouvoirs sont fixés par les associés, dans les statuts, ou dans un acte séparé.

Il faudra organiser au minimum 1 fois par an une assemblé générale ordinaire, afin de réaliser l’approbation des comptes, et toutes les décisions concernant un changement des statuts se prennent en assemblé générale extraordinaire. Il faudra donc être capable de libérer le temps nécessaire.

Attentions à vos associations

Il est possible de créer sa société avec un maximum de 100 associés. Il ne faut pas prendre le choix de vos associés à la légère, et nous ne pouvons que vous conseiller d’éviter une association à part égale, 50/50. Au début tout va pour le mieux, mais vous pourrez diverger d’opinion sur l’évolution de votre entreprise, et les problèmes débuteront.

Il est important de tout formaliser par écrit dés le départ, avec principalement une répartition des rôles précise, la définition d’une stratégie commune, et le montant des rémunérations. Tout doit être noté dans les statuts de l’entreprise, et vous pouvez même établir un pacte d’actionnaire. Vous pouvez également intégrer à ses documents un article sur la façon de régler vos conflits entre associés, avec un arbitre impartial par exemple.